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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 17:40

Tribune libre de Thibault Doidy de Kerguelen*

Nous crierons bientôt « Vive le Roy ! »J’aime les bobos-bourgeois! Je les aime quand, n’ayant plus d’argument, ne sachant, au nom de leur soit-disant « raison », quoi argumenter pour justifier par l’esprit et pour le bien ce qui n’est inspiré que par la haine, le nihilisme et le mal, ils nous avancent comme une évidence l’argument massue du « D’autres pays l’ont fait, la France ne peut être en retard ! »

Ah ! Comme ces mots sonnent doux à mes oreilles ! Comme je les approuve du plus profond de mon cœur, comme le sang de mes aïeux se voit enfin récompensé de la fange que les criminels, alors adeptes des « Lumières » et de la « Raison », leur ont donné de connaître !

Oui, oui, mes doux maîtres bobos, vous avez raison, mille fois raison et je ne doute pas un instant que vous saurez, dans la continuité, dans la logique de ce puissant argument avancé pour ce que vous croyez le bien de quelques homosexuels, appliquer ce principe de si haute tenue au bien de tous.

Ainsi donc la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, l’Espagne, le Danemark deviennent pour vous des modèles de modernité, de dynamisme, de vertu. Vous n’en pouvez plus de les citer en exemples, en modèles, ne jurant que par leur clairvoyance et leur sagesse. Vous a-t-il échappé qu’il s’agit là de monarchies ? La Grande-Bretagne, qui, si elle n’a institutionnalisé le mariage homosexuel, a instauré un régime d’union civile calqué sur celui-ci, est aussi une monarchie. Comme il est agréable de vous voir, de vous entendre, chers héritiers de la Révolution, chers Républicains de tous poils, chantres de cette démocratie « représentative », chanter les louanges des monarques et de leurs monarchies ! Jusqu’au pire d’entre vous, ce pitre sanguinaire, ce génocidolâtre qui, après avoir défendu les couleurs d’une idéologie reconnue génocidaire par les instances internationales, prend la défense du boucher Robespierre, qui cite sur Radio France le Royaume du Danemark (ça ne s’invente pas, tout de même… « Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark » disait déjà Shakespeare) en exemple…

Chers bobos-bourgeois, puisque je vois que le grand vide abyssal de votre pensée vous attire irrésistiblement vers le retour à la barbarie et à la bestialité, puisque l’indigence de votre philosophie vous conduit à une perte totale de ce qu’est, de ce que put être l’humanisme, je vous propose de ne plus essayer de comprendre, de ne plus essayer de justifier, de ne plus essayer d’argumenter. Non, contentez vous de cette ligne simple, belle, pure, « si la Belgique, les Pays Bas, La Grande Bretagne, la Norvège, la Suède, le Danemark et l’Espagne le font, c’est que c’est bien et la France ne peut être en retard ni en retrait par rapport à ces lumières de l’Europe » ! C’est tout, il n’ y a rien à ajouter. Une telle évidence se passe de commentaire. Il nous suffit d’appliquer ce principe en toutes choses, à commencer par la plus importante, la gouvernance.

Si la Belgique, les Pays Bas, La Grande Bretagne, la Norvège, la Suède, le Danemark et l’Espagne, lumières de l’Europe, sont des monarchies, alors ADOPTONS LA MONARCHIE !

Et VIVE LE ROY !

*Thibault Doidy de Kerguelen est l’expert fiscaliste des Nouvelles de France. Il anime le site MaVieMonArgent.info.

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la Jeanne 2013

 

Les Royalistes dans la Résistance

Conférence de Marc Savina (vidéos)

Les vendredis soirs, à l’exception des périodes de vacances, le Centre Royaliste d’Action Française (10, rue Croix-des-petits-champs) ouvre ses portes à tous pour des conférences gratuites sur des sujets historiques ou d’actualité. Pour vous tenir informé des conférences à venir, reportez vous à la partie agenda du site, et pour savoir à quoi ressemblent ces conférences, jetez donc un œil à celle-ci qui traite brillamment de ce sujet méconnu : les royalistes dans la résistance !

 

 

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

membre de l’Action française

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

A l’image des jeunes lycéens qui manifestèrent le 11 novembre 1940, c’est de l’Action française que vinrent les premiers résistants. Des noms comme ceux d’Estiennes d’Orves ou du maréchal Leclerc sont dans toutes les mémoires. D’autres, moins connus et innombrables, prouvent qu’il était possible, si ce n’est logique, d’être résistant quand on était royaliste.

 

Comment avez-vous connu l’Action française ?

Jean-Baptiste Biaggi : dans mon petit village de Cagnano, en Corse, il y avait un curé, Ange Giudicelli, qui était maurrassien. Il y avait aussi un marin retraité abonné à l’Action Française. Je lisais donc l’Action Française, malgré l’interdiction du vatican. Ensuite j’ai été étudiant d’Action française et délégué de l’Action française à la faculté de droit. et c’est moi qui à ce titre, faisais le discours de bienvenue de Charles Maurras qui tous les ans, venait présider le banquet des étudiants d’Action française. J’assistais régulièrement à ses conférences.

Quel fut votre parcours dans la Résistance ?

 Jean-Baptiste Biaggi : Durant la guerre, j’ai combattu, j’ai été blessé. Déclaré inapte à tout service, j’ai passé ma convalescence à Marseille, où je marchais avec deux cannes. C’est là que, par hasard, je rencontre Alain Griotteray. Nous sympathisons et il me demande d’organiser des passages de courriers, de renseignements vers l’Afrique du Nord. A partir de 1942, j’ai organisé le passage par l’Espagne de volontaires. Je continuais aussi à fournir du renseignement. Vous savez, le renseignement, c’est beaucoup plus utile qu’un petit meurtre à la sortie d’un métro parisien. Et puis ça ne provoque pas de représailles sur la population. On se fait prendre, on est fusillé, tout au plus avec ses complices. Mais le charcutier du coin et l’institutrice du village voisin, ils n’ont rien.Je suis allé quelques fois à Vichy, pour faire du renseignement. J’y ai rencontré un ancien camarade de Droit, Joseph Barthélémy, devenu ministre de la Justice de Vichy. Il m’a dit : "A Vichy, il y a plus de résistants que partout ailleurs !"

Ensuite, j’ai été arrêté et mis dans un train de déportation vers Bergen-Belsen. De ce train, je me suis évadé, grâce au corset médical qui me maintenait depuis mes blessures au ventre et au dos. Grâce à l’abbé Le Meur, et à la complicité d’un gardien du camp qui voulait déserter, j’ai remplacé les baleines du corset par des scies à métaux et un tournevis.J’ai ensuite organisé une évasion massive du convoi. Durant le transport, nous sommes quarante-cinq à avoir tenté et réussi l’évasion ! Pour cela, nous avons dû maîtriser les autres prisonniers qui menaçaient de nous dénoncer aux SS ! J’ai repéré le meneur, j’ai saisi mon tournevis, le lui ai mis sur le ventre et je lui ai dit : "Maintenant tu fermes ta gueule ou je te crève !" Il a compris. A cinq, nous avons gagné un petit village, où nous avons été hébergés et cachés par le jeune curé de la paroisse. Puis nous nous sommes procurés de faux papiers grâce à ce curé et au maire corse du village ! Nous avons même dormi dans les salons de la préfecture !De retour à Paris, j’ai repris mes activités à Orion jusqu’à la fin de la guerre. Puis j’ai rejoint les Commandos de France.

La doctrine maurrassienne a-t-elle influencé votre engagement dans la résistance ?

J.-B. Biaggi : c’est véritablement la haine des Allemands qui a motivé mon engagement. L’amour de mon pays martyrisé par ceux que nous appelions "les Boches", et la germanophobie en soi. Il n’y a pas eu de complication dialectique ou intellectuelle, comme chez certains qui ne résistent qu’à partir de 1941 par pure stratégie idéologique. Nous avons eu l’instinct de la Résistance, car Maurras nous avait parfaitement formés. Les Allemands étaient chez nous ; ils ne devaient pas y rester. Donc il fallait les chasser. C’est ce à quoi nous nous sommes employés. Nous avons tenté de toutes nos forces, de chasser les envahisseurs. Ce dont nous avions conscience, c’est de l’intérêt supérieur du pays. C’est ça, le fond de la doctrine maurrassienne. Que Maurras ait eu une autre méthode que nous pour remédier à la crise, c’est conjoncturel. Je le dis très franchement et même fièrement : j’ai toujours été maurrassien ; je le suis toujours resté ; et à mon âge, je crois bien devoir vous dire que je le resterai toujours. La Résistance était un réflexe patriotique. L’école politique qui enseignait le patriotisme au plus haut degré, c’était l’Action française.

 

Un dernier mot sur Maurras ?

J.-B. Biaggi : Il faut raconter une anecdote de Marcel Jullian répondant à un proche du général De Gaulle qui, après la victoire, lui reprochait son attachement à Maurras, coupable d’intelligence avec l’Allemagne : "Vous avez très mal choisi, monsieur. Maurras avait toutes les formes possibles de l’intelligence, sauf celle là !"

 

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