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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 16:53

 

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Pascal Vesin, curé de la paroisse de Megève.

 

Le prêtre de Megève, station de ski luxueuse très prisée des Alpes françaises, a été démis de ses fonctions par l’évêque d’Annecy, Mgr Yves Boivineau, en raison de son appartenance active à une loge maçonnique, a annoncé vendredi le diocèse.

Le père Pascal Vesin, curé de la paroisse Sainte-Anne d’Arly-Montjoie, à Megève, restera prêtre mais sans droit d’exercer, selon un porte-parole. Il devrait continuer à être rémunéré pendant 6 à 12 mois, selon la même source.

 

Selon le communiqué, la décision de le démettre de ses fonctions a été prise sur demande de Rome. Le père Vesin est adhérent d’une loge du Grand Orient de France depuis 2001, précise le texte.

Si l’Église catholique compte probablement nombre de prêtres francs-maçons, il est plutôt rare que cette appartenance conduise à une sanction d’interdiction d’exercer.

 

Informé en 2010 par courrier anonyme, l’évêque a interrogé l’intéressé qui a nié. Confondu en 2011, il lui a été demandé de quitter la franc-maçonnerie pour se consacrer à son ministère de prêtre. L’intéressé, optant pour la "liberté absolue de conscience" selon la formule consacrée, a affirmé son intention de vivre la double appartenance, explique le communiqué du diocèse.

 

L’évêque Boivineau a poursuivi le dialogue afin de lui permettre de revenir sur ses positions, tout en l’informant clairement de la sanction encourue, selon le texte.

Le père Vesin a tout de même choisi de rester dans la franc-maçonnerie.

En mars, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, chargée de ces affaires au Vatican à Rome, avait exigé le départ du prêtre. Trois membres du Conseil presbytéral du diocèse d’Annecy ont alors rencontré le père Vesin qui a réitéré sa volonté de rester au sein de la franc-maçonnerie.

 

L’évêque lui a notifié les conséquences de son choix. Rien ne reste fermé, souligne le diocèse qui assure que la peine, dite "médicinale", peut être levée. La miséricorde va de pair avec la vérité, conclut le communiqué.

En l’absence du père Vesin, c’est le vicaire général du diocèse qui assurera les offices religieux de la paroisse. Il sera à Megève tout le week-end pour expliquer la décision de l’évêque aux paroissiens, a précisé un porte-parole.

 

source : romandie.com

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la Jeanne 2013

 

Les Royalistes dans la Résistance

Conférence de Marc Savina (vidéos)

Les vendredis soirs, à l’exception des périodes de vacances, le Centre Royaliste d’Action Française (10, rue Croix-des-petits-champs) ouvre ses portes à tous pour des conférences gratuites sur des sujets historiques ou d’actualité. Pour vous tenir informé des conférences à venir, reportez vous à la partie agenda du site, et pour savoir à quoi ressemblent ces conférences, jetez donc un œil à celle-ci qui traite brillamment de ce sujet méconnu : les royalistes dans la résistance !

 

 

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

membre de l’Action française

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

A l’image des jeunes lycéens qui manifestèrent le 11 novembre 1940, c’est de l’Action française que vinrent les premiers résistants. Des noms comme ceux d’Estiennes d’Orves ou du maréchal Leclerc sont dans toutes les mémoires. D’autres, moins connus et innombrables, prouvent qu’il était possible, si ce n’est logique, d’être résistant quand on était royaliste.

 

Comment avez-vous connu l’Action française ?

Jean-Baptiste Biaggi : dans mon petit village de Cagnano, en Corse, il y avait un curé, Ange Giudicelli, qui était maurrassien. Il y avait aussi un marin retraité abonné à l’Action Française. Je lisais donc l’Action Française, malgré l’interdiction du vatican. Ensuite j’ai été étudiant d’Action française et délégué de l’Action française à la faculté de droit. et c’est moi qui à ce titre, faisais le discours de bienvenue de Charles Maurras qui tous les ans, venait présider le banquet des étudiants d’Action française. J’assistais régulièrement à ses conférences.

Quel fut votre parcours dans la Résistance ?

 Jean-Baptiste Biaggi : Durant la guerre, j’ai combattu, j’ai été blessé. Déclaré inapte à tout service, j’ai passé ma convalescence à Marseille, où je marchais avec deux cannes. C’est là que, par hasard, je rencontre Alain Griotteray. Nous sympathisons et il me demande d’organiser des passages de courriers, de renseignements vers l’Afrique du Nord. A partir de 1942, j’ai organisé le passage par l’Espagne de volontaires. Je continuais aussi à fournir du renseignement. Vous savez, le renseignement, c’est beaucoup plus utile qu’un petit meurtre à la sortie d’un métro parisien. Et puis ça ne provoque pas de représailles sur la population. On se fait prendre, on est fusillé, tout au plus avec ses complices. Mais le charcutier du coin et l’institutrice du village voisin, ils n’ont rien.Je suis allé quelques fois à Vichy, pour faire du renseignement. J’y ai rencontré un ancien camarade de Droit, Joseph Barthélémy, devenu ministre de la Justice de Vichy. Il m’a dit : "A Vichy, il y a plus de résistants que partout ailleurs !"

Ensuite, j’ai été arrêté et mis dans un train de déportation vers Bergen-Belsen. De ce train, je me suis évadé, grâce au corset médical qui me maintenait depuis mes blessures au ventre et au dos. Grâce à l’abbé Le Meur, et à la complicité d’un gardien du camp qui voulait déserter, j’ai remplacé les baleines du corset par des scies à métaux et un tournevis.J’ai ensuite organisé une évasion massive du convoi. Durant le transport, nous sommes quarante-cinq à avoir tenté et réussi l’évasion ! Pour cela, nous avons dû maîtriser les autres prisonniers qui menaçaient de nous dénoncer aux SS ! J’ai repéré le meneur, j’ai saisi mon tournevis, le lui ai mis sur le ventre et je lui ai dit : "Maintenant tu fermes ta gueule ou je te crève !" Il a compris. A cinq, nous avons gagné un petit village, où nous avons été hébergés et cachés par le jeune curé de la paroisse. Puis nous nous sommes procurés de faux papiers grâce à ce curé et au maire corse du village ! Nous avons même dormi dans les salons de la préfecture !De retour à Paris, j’ai repris mes activités à Orion jusqu’à la fin de la guerre. Puis j’ai rejoint les Commandos de France.

La doctrine maurrassienne a-t-elle influencé votre engagement dans la résistance ?

J.-B. Biaggi : c’est véritablement la haine des Allemands qui a motivé mon engagement. L’amour de mon pays martyrisé par ceux que nous appelions "les Boches", et la germanophobie en soi. Il n’y a pas eu de complication dialectique ou intellectuelle, comme chez certains qui ne résistent qu’à partir de 1941 par pure stratégie idéologique. Nous avons eu l’instinct de la Résistance, car Maurras nous avait parfaitement formés. Les Allemands étaient chez nous ; ils ne devaient pas y rester. Donc il fallait les chasser. C’est ce à quoi nous nous sommes employés. Nous avons tenté de toutes nos forces, de chasser les envahisseurs. Ce dont nous avions conscience, c’est de l’intérêt supérieur du pays. C’est ça, le fond de la doctrine maurrassienne. Que Maurras ait eu une autre méthode que nous pour remédier à la crise, c’est conjoncturel. Je le dis très franchement et même fièrement : j’ai toujours été maurrassien ; je le suis toujours resté ; et à mon âge, je crois bien devoir vous dire que je le resterai toujours. La Résistance était un réflexe patriotique. L’école politique qui enseignait le patriotisme au plus haut degré, c’était l’Action française.

 

Un dernier mot sur Maurras ?

J.-B. Biaggi : Il faut raconter une anecdote de Marcel Jullian répondant à un proche du général De Gaulle qui, après la victoire, lui reprochait son attachement à Maurras, coupable d’intelligence avec l’Allemagne : "Vous avez très mal choisi, monsieur. Maurras avait toutes les formes possibles de l’intelligence, sauf celle là !"

 

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