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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 09:39
arton2967-a44d5Lors d'une conférence à la Chambre de commerce belgo-suisse à Bruxelles, le commandant de corps suisse André Blattmann, chef de l'Armée, a déclaré que la crise de la dette en Europe et le chômage élevé qui l'accompagne constituaient, pour la Suisse, la plus grande menace en matière de politique de sécurité.

Ce jugement n'a pas particulièrement attiré l'attention, jusqu'à ce que l'hebdomadaire belge, La Libre Belgique, reprenne les déclarations du chef de l'Armée suisse, ce qui a mis la puce à l'oreille de la Commission européenne. Agacée, la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde, a déclaré vendredi dernier que Bruxelles ne comprenait pas les peurs de la Suisse. Que la Commission européenne n'avait aucune intention de commenter de pareils «scénario-catastrophe». Selon elle, l'Union européenne est et demeure un projet de paix. «C'est en tant que telle qu'elle a récemment aussi été honorée du prix Nobel de la paix».

Hors caméra, le ton employé était encore plus strident: on verserait de l'huile sur le feu, on attiserait la peur de l'UE et de toute manière, de pareilles fantaisies étaient risibles. Ah bon: ces gens de Bruxelles n'ont vraiment pas beaucoup de raisons de rigoler.

Le chef de l'Armée regrette la «colère de Bruxelles», mais il affirme qu'il maintient son point de vue. Il dit que le but de n'importe quelle organisation de sécurité était de se préparer à des cas difficiles. Qu'il avait parlé des risques pour la sécurité en relation avec la crise de la dette. Si des cohortes de réfugiés débordaient sur la Suisse, l'armée devait protéger l'infrastructure nationale sensible, même s'il ne désirait pas voir ce scénario.

L'armée a exercé ce cas en septembre. Au cours de l'exercice «Stabilo Due», une pareille situation a été envisagée.

L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt craint lui aussi une révolution en Europe

Le mercredi 7 novembre, lors du forum économique de l'hebdomadaire de Hambourg Die Zeit, l'ancien chancelier Helmut Schmidt a déclaré, devant 600 invités de l'économie et de la politique, qu'avec la crise de surendettement en arrière-plan, il n'est pas impensable qu'il y aura de profonds changements politiques et économiques. « Nous nous trouvons à la veille d'une possible révolution en Europe », prévient Schmidt. Il pressent que dans toute l'Europe la confiance dans les institutions européennes a diminué. La situation en Chine et aux Etats-Unis est également caractérisée par des incertitudes.

L'Europe, un projet pacifique ?

Il faut analyser plus en détail les raisonnements de Bruxelles. La circonstance curieuse que «l'UE a reçu un prix Nobel de la paix» (lequel a été remis au cours des dernières années à plusieurs criminels de guerre), est interprétée par la porte-parole de la Commission européenne comme s'il était impossible qu'il y ait des troubles.

Mais soyons un peu plus provocants: qu'est-ce que le projet pacifique entreprend pour combattre le chômage ? Par exemple en Grèce, en Espagne et de plus en plus dans tous les pays de la ceinture méridionale et occidentale de l'UE ? L'ancien chancelier Schmidt mentionne des révolutions qui dé­stabilisent. Dans ce domaine, André Blattmann et d'autres attendent une réponse. Au lieu d'instaurer une formation professionnelle pour la jeune génération, l'UE choisit de toutes autres solutions : il y a bien longtemps qu'on instaure de vastes appareils policiers pour combattre les révoltes. C'est pourquoi la déclaration de vendredi de la porte-parole de la Commission européenne est pleine d'hypocrisie.

Un chef de l'Armée lucide

Il y a un an et demi, au printemps 2010, le commandant de corps André Blattmann avait montré la même «carte des risques» comme celle qu'il vient de présenter à Bruxelles, et il avait désigné cinq pays comme étant «en danger»: la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la France et le Portugal. Bien des collaborateurs des médias et d'autres personnes un peu entravées dans leur pensée par le ton dominant, des «experts en sécurité» et des parlementaires ont alors fait la moue. Avant tout en Suisse alémanique. André Blattmann a même dû entendre au Parlement: « Mais tu n'as pas le droit de dire ça ». Ces gens n'ont pas voulu reconnaître qu'une armée qui ne peut plus appeler une menace par son nom, a un assez gros problème. Comment pourra-t-elle s'exercer alors?

Comme dit l'adage: « La réalité n'est jamais polémique, elle est tout au plus désagréable. »
source : sott.net
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Les Royalistes dans la Résistance

Conférence de Marc Savina (vidéos)

Les vendredis soirs, à l’exception des périodes de vacances, le Centre Royaliste d’Action Française (10, rue Croix-des-petits-champs) ouvre ses portes à tous pour des conférences gratuites sur des sujets historiques ou d’actualité. Pour vous tenir informé des conférences à venir, reportez vous à la partie agenda du site, et pour savoir à quoi ressemblent ces conférences, jetez donc un œil à celle-ci qui traite brillamment de ce sujet méconnu : les royalistes dans la résistance !

 

 

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

membre de l’Action française

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

A l’image des jeunes lycéens qui manifestèrent le 11 novembre 1940, c’est de l’Action française que vinrent les premiers résistants. Des noms comme ceux d’Estiennes d’Orves ou du maréchal Leclerc sont dans toutes les mémoires. D’autres, moins connus et innombrables, prouvent qu’il était possible, si ce n’est logique, d’être résistant quand on était royaliste.

 

Comment avez-vous connu l’Action française ?

Jean-Baptiste Biaggi : dans mon petit village de Cagnano, en Corse, il y avait un curé, Ange Giudicelli, qui était maurrassien. Il y avait aussi un marin retraité abonné à l’Action Française. Je lisais donc l’Action Française, malgré l’interdiction du vatican. Ensuite j’ai été étudiant d’Action française et délégué de l’Action française à la faculté de droit. et c’est moi qui à ce titre, faisais le discours de bienvenue de Charles Maurras qui tous les ans, venait présider le banquet des étudiants d’Action française. J’assistais régulièrement à ses conférences.

Quel fut votre parcours dans la Résistance ?

 Jean-Baptiste Biaggi : Durant la guerre, j’ai combattu, j’ai été blessé. Déclaré inapte à tout service, j’ai passé ma convalescence à Marseille, où je marchais avec deux cannes. C’est là que, par hasard, je rencontre Alain Griotteray. Nous sympathisons et il me demande d’organiser des passages de courriers, de renseignements vers l’Afrique du Nord. A partir de 1942, j’ai organisé le passage par l’Espagne de volontaires. Je continuais aussi à fournir du renseignement. Vous savez, le renseignement, c’est beaucoup plus utile qu’un petit meurtre à la sortie d’un métro parisien. Et puis ça ne provoque pas de représailles sur la population. On se fait prendre, on est fusillé, tout au plus avec ses complices. Mais le charcutier du coin et l’institutrice du village voisin, ils n’ont rien.Je suis allé quelques fois à Vichy, pour faire du renseignement. J’y ai rencontré un ancien camarade de Droit, Joseph Barthélémy, devenu ministre de la Justice de Vichy. Il m’a dit : "A Vichy, il y a plus de résistants que partout ailleurs !"

Ensuite, j’ai été arrêté et mis dans un train de déportation vers Bergen-Belsen. De ce train, je me suis évadé, grâce au corset médical qui me maintenait depuis mes blessures au ventre et au dos. Grâce à l’abbé Le Meur, et à la complicité d’un gardien du camp qui voulait déserter, j’ai remplacé les baleines du corset par des scies à métaux et un tournevis.J’ai ensuite organisé une évasion massive du convoi. Durant le transport, nous sommes quarante-cinq à avoir tenté et réussi l’évasion ! Pour cela, nous avons dû maîtriser les autres prisonniers qui menaçaient de nous dénoncer aux SS ! J’ai repéré le meneur, j’ai saisi mon tournevis, le lui ai mis sur le ventre et je lui ai dit : "Maintenant tu fermes ta gueule ou je te crève !" Il a compris. A cinq, nous avons gagné un petit village, où nous avons été hébergés et cachés par le jeune curé de la paroisse. Puis nous nous sommes procurés de faux papiers grâce à ce curé et au maire corse du village ! Nous avons même dormi dans les salons de la préfecture !De retour à Paris, j’ai repris mes activités à Orion jusqu’à la fin de la guerre. Puis j’ai rejoint les Commandos de France.

La doctrine maurrassienne a-t-elle influencé votre engagement dans la résistance ?

J.-B. Biaggi : c’est véritablement la haine des Allemands qui a motivé mon engagement. L’amour de mon pays martyrisé par ceux que nous appelions "les Boches", et la germanophobie en soi. Il n’y a pas eu de complication dialectique ou intellectuelle, comme chez certains qui ne résistent qu’à partir de 1941 par pure stratégie idéologique. Nous avons eu l’instinct de la Résistance, car Maurras nous avait parfaitement formés. Les Allemands étaient chez nous ; ils ne devaient pas y rester. Donc il fallait les chasser. C’est ce à quoi nous nous sommes employés. Nous avons tenté de toutes nos forces, de chasser les envahisseurs. Ce dont nous avions conscience, c’est de l’intérêt supérieur du pays. C’est ça, le fond de la doctrine maurrassienne. Que Maurras ait eu une autre méthode que nous pour remédier à la crise, c’est conjoncturel. Je le dis très franchement et même fièrement : j’ai toujours été maurrassien ; je le suis toujours resté ; et à mon âge, je crois bien devoir vous dire que je le resterai toujours. La Résistance était un réflexe patriotique. L’école politique qui enseignait le patriotisme au plus haut degré, c’était l’Action française.

 

Un dernier mot sur Maurras ?

J.-B. Biaggi : Il faut raconter une anecdote de Marcel Jullian répondant à un proche du général De Gaulle qui, après la victoire, lui reprochait son attachement à Maurras, coupable d’intelligence avec l’Allemagne : "Vous avez très mal choisi, monsieur. Maurras avait toutes les formes possibles de l’intelligence, sauf celle là !"

 

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