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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 08:47

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Pâques, événement familial, principale fête chrétienne devant Noël, a lieu le dimanche qui suit la pleine lune venant après l'équinoxe de printemps (soit entre le 22 mars et le 25 avril). Y est célébrée la résurrection du Christ, le Verbe fait chair. Les enfants trouvent dans les jardins du chocolat sous différentes formes, déposé par les cloches revenues de Rome ou par le lièvre de Pâques.

Lors du concile de Nicée, en 325, fut fixée la méthode de calcul de la date de Pâques. Pour les orthodoxes qui suivent le calendrier julien, là où nous suivons le calendrier grégorien, la date de l'équinoxe peut être retardée. Aussi, si le mode de calcul est le même, le résultat peut donc différer. En 2010, par le fait du hasard, nos deux calendriers coïncidèrent. En 2012, les orthodoxes fêteront Pâques le 15 avril.

Cette fête, divine victoire de la vie après le passage par la mort, est associée à la renaissance printanière de la végétation. Cette dernière fut célébrée en Europe dans les cultes païens; si ces derniers ont su saisir par la simple Raison l'importance de l'événement, la Révélation donne aux chrétiens, au travers de la Foi, l'explication finale, celle du Créateur ; c'est à dire l'explication de la cause par elle-même.

Les cloches sont associés à la distribution de confiseries, car les clochers des églises se taisent le jeudi saint pour ne carillonner à nouveau que lors du dimanche pascal. On dit qu'elles sont allées se faire bénir à Rome. Mais dans l'est de la France, ainsi que chez nos cousins germains et les anglo-saxons, on parle davantage du lièvre de Pâques.
Pour Bède le vénérable (VIIIè), ce serait là une relecture d'une croyance païenne. Le lièvre, était assimilé à Eostre ou Ostara (qui a donné "Easter", soit "Pâques" en anglais), divinité saxonne de l'aube et du printemps. En outre, le lièvre, créature nocturne réputée pour sa fécondité, est censé être initié aux mystères de la vie, car il naît les yeux ouverts. Dans certaines cultures, son gîte souterrain lui permet de communiquer avec les morts.
Quoi qu'il en soit, les enfants partent alors à la chasse aux diverses confiseries en chocolats: des œufs (qui remplacent les œufs teints, symboles de vie et d'éternité que l'on s'offrait autrefois), des cloches (pour fêter leur retour), des lapins ou lièvres bien entendu, plus rarement des agneaux (symbole du sacrifice), des poules ( il faut bien faire les œufs ! ) ainsi que des poissons
(d'ichtus, « Jésus Christ, fils de Dieu, Sauveur » , signe de reconnaissance des chrétiens persécutés).

Depuis quelques années, on offre également aux enfants des pièces en chocolat. C'est le symbole d'un autre type de culte, ancien mais hélas de plus en plus contemporain.

O tempora, O mores!

 

Merci au site lacropole.info pour cet article.

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la Jeanne 2013

 

Les Royalistes dans la Résistance

Conférence de Marc Savina (vidéos)

Les vendredis soirs, à l’exception des périodes de vacances, le Centre Royaliste d’Action Française (10, rue Croix-des-petits-champs) ouvre ses portes à tous pour des conférences gratuites sur des sujets historiques ou d’actualité. Pour vous tenir informé des conférences à venir, reportez vous à la partie agenda du site, et pour savoir à quoi ressemblent ces conférences, jetez donc un œil à celle-ci qui traite brillamment de ce sujet méconnu : les royalistes dans la résistance !

 

 

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

membre de l’Action française

Jean-Baptiste Biaggi, résistant et membre de l’Action française

A l’image des jeunes lycéens qui manifestèrent le 11 novembre 1940, c’est de l’Action française que vinrent les premiers résistants. Des noms comme ceux d’Estiennes d’Orves ou du maréchal Leclerc sont dans toutes les mémoires. D’autres, moins connus et innombrables, prouvent qu’il était possible, si ce n’est logique, d’être résistant quand on était royaliste.

 

Comment avez-vous connu l’Action française ?

Jean-Baptiste Biaggi : dans mon petit village de Cagnano, en Corse, il y avait un curé, Ange Giudicelli, qui était maurrassien. Il y avait aussi un marin retraité abonné à l’Action Française. Je lisais donc l’Action Française, malgré l’interdiction du vatican. Ensuite j’ai été étudiant d’Action française et délégué de l’Action française à la faculté de droit. et c’est moi qui à ce titre, faisais le discours de bienvenue de Charles Maurras qui tous les ans, venait présider le banquet des étudiants d’Action française. J’assistais régulièrement à ses conférences.

Quel fut votre parcours dans la Résistance ?

 Jean-Baptiste Biaggi : Durant la guerre, j’ai combattu, j’ai été blessé. Déclaré inapte à tout service, j’ai passé ma convalescence à Marseille, où je marchais avec deux cannes. C’est là que, par hasard, je rencontre Alain Griotteray. Nous sympathisons et il me demande d’organiser des passages de courriers, de renseignements vers l’Afrique du Nord. A partir de 1942, j’ai organisé le passage par l’Espagne de volontaires. Je continuais aussi à fournir du renseignement. Vous savez, le renseignement, c’est beaucoup plus utile qu’un petit meurtre à la sortie d’un métro parisien. Et puis ça ne provoque pas de représailles sur la population. On se fait prendre, on est fusillé, tout au plus avec ses complices. Mais le charcutier du coin et l’institutrice du village voisin, ils n’ont rien.Je suis allé quelques fois à Vichy, pour faire du renseignement. J’y ai rencontré un ancien camarade de Droit, Joseph Barthélémy, devenu ministre de la Justice de Vichy. Il m’a dit : "A Vichy, il y a plus de résistants que partout ailleurs !"

Ensuite, j’ai été arrêté et mis dans un train de déportation vers Bergen-Belsen. De ce train, je me suis évadé, grâce au corset médical qui me maintenait depuis mes blessures au ventre et au dos. Grâce à l’abbé Le Meur, et à la complicité d’un gardien du camp qui voulait déserter, j’ai remplacé les baleines du corset par des scies à métaux et un tournevis.J’ai ensuite organisé une évasion massive du convoi. Durant le transport, nous sommes quarante-cinq à avoir tenté et réussi l’évasion ! Pour cela, nous avons dû maîtriser les autres prisonniers qui menaçaient de nous dénoncer aux SS ! J’ai repéré le meneur, j’ai saisi mon tournevis, le lui ai mis sur le ventre et je lui ai dit : "Maintenant tu fermes ta gueule ou je te crève !" Il a compris. A cinq, nous avons gagné un petit village, où nous avons été hébergés et cachés par le jeune curé de la paroisse. Puis nous nous sommes procurés de faux papiers grâce à ce curé et au maire corse du village ! Nous avons même dormi dans les salons de la préfecture !De retour à Paris, j’ai repris mes activités à Orion jusqu’à la fin de la guerre. Puis j’ai rejoint les Commandos de France.

La doctrine maurrassienne a-t-elle influencé votre engagement dans la résistance ?

J.-B. Biaggi : c’est véritablement la haine des Allemands qui a motivé mon engagement. L’amour de mon pays martyrisé par ceux que nous appelions "les Boches", et la germanophobie en soi. Il n’y a pas eu de complication dialectique ou intellectuelle, comme chez certains qui ne résistent qu’à partir de 1941 par pure stratégie idéologique. Nous avons eu l’instinct de la Résistance, car Maurras nous avait parfaitement formés. Les Allemands étaient chez nous ; ils ne devaient pas y rester. Donc il fallait les chasser. C’est ce à quoi nous nous sommes employés. Nous avons tenté de toutes nos forces, de chasser les envahisseurs. Ce dont nous avions conscience, c’est de l’intérêt supérieur du pays. C’est ça, le fond de la doctrine maurrassienne. Que Maurras ait eu une autre méthode que nous pour remédier à la crise, c’est conjoncturel. Je le dis très franchement et même fièrement : j’ai toujours été maurrassien ; je le suis toujours resté ; et à mon âge, je crois bien devoir vous dire que je le resterai toujours. La Résistance était un réflexe patriotique. L’école politique qui enseignait le patriotisme au plus haut degré, c’était l’Action française.

 

Un dernier mot sur Maurras ?

J.-B. Biaggi : Il faut raconter une anecdote de Marcel Jullian répondant à un proche du général De Gaulle qui, après la victoire, lui reprochait son attachement à Maurras, coupable d’intelligence avec l’Allemagne : "Vous avez très mal choisi, monsieur. Maurras avait toutes les formes possibles de l’intelligence, sauf celle là !"

 

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