Pâques, événement familial, principale fête chrétienne devant Noël, a lieu le dimanche qui suit la pleine lune
venant après l'équinoxe de printemps (soit entre le 22 mars et le 25 avril). Y est célébrée la résurrection du Christ, le Verbe fait chair. Les enfants trouvent dans les jardins du chocolat sous
différentes formes, déposé par les cloches revenues de Rome ou par le lièvre de Pâques.
Lors du concile de Nicée, en 325, fut fixée la méthode de calcul de la date de Pâques. Pour les orthodoxes qui suivent le calendrier julien, là où nous suivons le calendrier grégorien, la date de
l'équinoxe peut être retardée. Aussi, si le mode de calcul est le même, le résultat peut donc différer. En 2010, par le fait du hasard, nos deux calendriers coïncidèrent. En 2012, les orthodoxes
fêteront Pâques le 15 avril.
Cette fête, divine victoire de la vie après le passage par la mort, est associée à la renaissance printanière de la végétation. Cette dernière fut célébrée en Europe dans les cultes païens; si
ces derniers ont su saisir par la simple Raison l'importance de l'événement, la Révélation donne aux chrétiens, au travers de la Foi, l'explication finale, celle du Créateur ; c'est à dire
l'explication de la cause par elle-même.
Les cloches sont associés à la distribution de confiseries, car les clochers des églises se taisent le jeudi saint pour ne carillonner à nouveau que lors du dimanche pascal. On dit qu'elles sont
allées se faire bénir à Rome. Mais dans l'est de la France, ainsi que chez nos cousins germains et les anglo-saxons, on parle davantage du lièvre de Pâques.
Pour Bède le vénérable (VIIIè), ce serait là une relecture d'une croyance païenne. Le lièvre, était assimilé à Eostre ou Ostara (qui a donné "Easter", soit "Pâques" en anglais), divinité saxonne
de l'aube et du printemps. En outre, le lièvre, créature nocturne réputée pour sa fécondité, est censé être initié aux mystères de la vie, car il naît les yeux ouverts. Dans certaines cultures,
son gîte souterrain lui permet de communiquer avec les morts.
Quoi qu'il en soit, les enfants partent alors à la chasse aux diverses confiseries en chocolats: des œufs (qui remplacent les œufs teints, symboles de vie et d'éternité que l'on s'offrait
autrefois), des cloches (pour fêter leur retour), des lapins ou lièvres bien entendu, plus rarement des agneaux (symbole du sacrifice), des poules ( il faut bien faire les œufs ! ) ainsi que des
poissons (d'ichtus, « Jésus Christ, fils de
Dieu, Sauveur » , signe de reconnaissance des chrétiens persécutés).
Depuis quelques années, on offre également aux enfants des pièces en chocolat. C'est le symbole d'un autre type de culte, ancien mais hélas de plus en plus contemporain.
O tempora, O mores!
Merci au site lacropole.info pour cet article.